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Je fais cette ronde un moment, puis aperçois un attroupement. Les gens se pressent les uns contre les autres. Il leur faut quelque chose. Ils ont le regard qu’ils ont quand ils achètent des fringues dans les magasins, un regard qui ne leur fait plus ressembler à des humains, qui les rendent méconnaissables. Ils ont cette tête-là. Il s’agit je crois, de prendre une pause ridicule et d’être pris en photo. Par cet appareil, par ce type, à cet endroit. Les gens disent que faire ça te rends immédiatement « dans le coup », que si tu le fais pas, t’es qu’un loser, et qu’on pourra enfin avoir une bonne raison de te mettre dans le rang des losers, et de te brûler.