mercredi 25 novembre 2009

"La peur craint pour autrui"


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Le temps t'arrêteras, à temps. Pas le temps de trembler mon gars : fais ton sac, vite, dépêche toi : tout se passe dehors. Sors de là, tous est agréable, tout n'est que boîte agréable (oui c'est vrai, ça te rendors). Mais on sait tous que c'est que cathodique aux yeux. Alors sors toi le sac de la tête : rien n'est plus facile que de patauger dans la marmelade : Rien n'est plus facile que de regarder devant.

"Mais ça fais peur ?" Mais oui ! Mais enfin, oui ! Et c'est génial toute cette peur. On l'aborde pas correctement, crois-le. Je pourrais t'en vouloir, te demander "tu croyais quoi ?". C'est vrai ! On a quoi sans rien ? La peur c'est le Cerbère de l'existence, il est pas invincible bordel, il est pas si fort. Et on est pas des frolics.


"C'est celui qui accepte de frémir qui accepte de prendre des responsabilités"




(Heaven can wait - Beck and Gainsbourg)

mercredi 18 novembre 2009

Le premier ennemi de Jimmy (ou plutot la première) 3


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« Je ne peux pas brûler » dit le poisson, « mais je peux vous faire imaginer que je cuis dans la casserole, se sera très simple. Seulement, une fois le cuisinier partit, seulement, une fois que personne ne me verra, je pourrais exprimer ma tristesse : que dans un croustibat jaillisse ce qu’un Roméo maudit plus que tout, de l’avoir obtenu : ça aura été très simple »

Il n’y a pas de fin.

mardi 17 novembre 2009

Notre tragédie prend fin là ou la parole d’un personnage schizophrénique commence.

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Je serai dans ma chambre au lendemain d’un sommeil. Je m’assois, j’émerge. Le soleil parle à travers la fenêtre. En face de moi un homme en noir. Il est assis et en noir.

La suite et la parole ne servent plus. On pourrait tout conclure par : « et depuis, je parle beaucoup moins ».

Si vous voulez.


(Black rainbow : coco rosie)

lundi 2 novembre 2009

Le premier ennemi de Jimmy (ou plutot la première) 2








Ca doit être la troisième fois qu'il la voie. Le problème, c'est qu'elle est belle.

Enfin on enchante pas quelqu'un comme ça non plus, il faut quelque chose qui nous attire et qu'on comprendra jamais. Parce qu'attention ! Si on comprend, c'est fini ! C'est en gros ce qu'il a pensé (même s'il l'a sans doute oublié)

Il est pris. On est pris. C'est la merde. C'est vraiment ça : c'est la merde. Il suffit plus de se poser sur un petit mur en pierre et de voir venir. Quand c'est comme ça faut se magner d'organiser ses rêves. Faut se magner d'organiser TOUS ses rêves qui on un rapport avec ça.

Sinon ?

Qu'est ce qui peut être plus horrible que d'être aspiré, comme un poisson rouge crevé, dans le noir, étroit et si détesté ? Votre cœur il fait pareil si vous organisez pas tout ça. Il dégouline, tâche votre cage thoracique, coule le long des poumons : il marque d'une trace noire et rouge, déguelasse, une âme qui est toujours blanche.



Comment ? Mais personne ne le sait ! On ne se figure plus rien quand on est vraiment seul, et là, on est vraiment seul. On essaye de traverser cette frontière qu'elles ont mise au travers de nos yeux, on essaye, souvent, aussi, de retrouver toute ses affaires : quand elle était pas là. On peut rien, on étouffera comme ça jusqu'à... ce qu'on finisse par comprendre (et personne ne le souhaite)





Alors Jimmy refuse pour la troisième fois celle qu'il a pourtant quittée si vite. Si faussement, si lâchement. Est ce lui ? Est ce les autres ? Mais tout cela importe, elle est encore là MAINTENANT. Elle l'observe et le juge : il s'en fiche, après tout il est trop occupé à jouer. A danser avec ses yeux : il va de gauche à droite, ses yeux de pêches, d'harpons plus tranchants que ce qu'elle puisse dire en vrai ou en ciment. Il joue du sang qui afflue en elle, mais pas trop : il peut encore rire, et il s'en remercie. Mais surtout, il doit lutter très fort : en ce moment son cerveau refuse d'être encore là; à le soutenir et à faire son job. Il est pas en grève, pire, il est en plein clandestinage. (Même si on pourra jamais oublier)

Il pourra rien guider si il le perd, lui, et c'est sans doute ce qui l'empêchera toujours d'être aussi bien elle que lui. Tu comprends ? On aime pas, on aimera jamais. Jamais.





(Music : The trickster - Radiohead)

Quelle idées !

"Etre froid ou distant, ça veut pas forcément dire qu'on ressent rien.

Ne rien dire, ça veut pas forcément dire ne rien penser.

Ne pas réagir, ça veut pas forcément dire ne rien comprendre.

Et croire, ça veut longtemps dire que c'est la réalité"