mercredi 13 août 2014

Du café dans le café

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Derrière la ruelle j’aperçois je crois les volutes d’une fumée imaginaire
Je racle mes pompes depuis longtemps elles ont déteint sur les rues et je crois
Pouvoir reconnaître entre milles émanations celle du figuré.
En passant le voile de part en part je décroche du faux et invente un vrai.

Des monstres de milles couleurs fluos dépassent sur tout ce qu’ils touchent, s’extirpant des bagnoles qui passent en fond, faisant corps avec les tubes de métals chauffés à blanc, un zoo d’abomination sur le périph et dans le plus grand des bordels.

De la Garonne bientôt des centaines de paires de bras s’agrippent au rebord, une mallette cadenassée à un poignet, pour faire apparaître en fondu enchainé, de sympathiques hommes de mains chauves en costard cravate, visiblement pressé et gêné par la situation, qui une fois sorti du bain reprennent leur marche, concerné.

Dans le métro l’apesanteur humide des corps aux squelettes traités à l’agent blanchissant. Suspendu à même le sol, on peut voir au travers, mais ça donne mal au crâne.


Il ne me reste une cigarette et le filtre bleu du matin me rappellent ceux d’hier soir.