vendredi 24 janvier 2014

L'habit ne fait pas ta grand mère la pute

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Je portais un costume qui aurait pu être celui d’un ambulancier ou d’un garçon de table. Un costume blanc. Peut-être d’escrimeurs. Je ne vois pas souvent mes habits dans mes rêves. Là je suis sensé faire une sorte de ronde, passer par un couloir, arriver dans un entrepôt avec un grand réservoir, d’un liquide, je ne sais lequel. Ca sent l’eau de javel. Une fille est là, la vingtaine passée, elle me jette des coups d’œil. Je fais cette ronde comme prétexte parce que je me fais chier. Moi et le mec avec qui je travaille. Je n’en sais pas plus sur le boulot.





Je fais cette ronde un moment, puis aperçois un attroupement. Les gens se pressent les uns contre les autres. Il leur faut quelque chose. Ils ont le regard qu’ils ont quand ils achètent des fringues dans les magasins, un regard qui ne leur fait plus ressembler à des humains, qui les rendent méconnaissables. Ils ont cette tête-là. Il s’agit je crois, de prendre une pause ridicule et d’être pris en photo. Par cet appareil, par ce type, à cet endroit. Les gens disent que faire ça te rends immédiatement « dans le coup », que si tu le fais pas, t’es qu’un loser, et qu’on pourra enfin avoir une bonne raison de te mettre dans le rang des losers, et de te brûler.