jeudi 3 décembre 2015

Vue d'ensemble

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Ce blog est mon avorton, ma vieille pièce de cancer incapable
mon foetus pleurnichard carnivore

A chaque fois que je le croise, avec son éternelle morve au pif, j'ai envie de le claquer
Au lieu de ça je tends un membre et il le bouffe

J'aurais pu l'habituer à un autre régime

J'aurai pu faire de lui un puissant critique des sociétés
Un séducteur atrabilaire
Une startup quelconque


Mais c'est une loque qui colle au parquet et laisse derrière lui des marres de baves


Tous mes problèmes exceptionnels jusqu'à l'épuisement.

 Il est toutes les nuits ou j'aurais pu douter des sens de l'existence.

Chaque conversation avec l'autre moi, référencées, datées, archivées.

Comme une vitrine de maladies exotiques














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Figure 1

Dans les carrefours les gens qui s'y baladent apparaissent comme marchant sur leur miroir : relié par les pieds, le double de chacun se découple en vies parallèles, sous la surface.

Figure 2

De leur tête se noue un tronc. Relié à une masse noueuse entre le ciel et la terre. On peut voir les accrochent dépasser.


Figure 3

Il y  a toujours quelqu'un qui m'attends au dernier étage d'un grand building, elle tient une coupe de mort au rat et un humour insoupçonné.

Il y a encore quelqu'un en moi qui se cache dans les conduits d'aération.


Figure 4

Les morts ne sont crédibles que lorsqu'elles sont fictives.


Figure 5

jeudi 26 novembre 2015

En vrai ça va

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Ca continue de marcher par procuration. Tu crois qu'avec l'age les gens et la vie vont changer.

Se sera pire plus tard

Si tu ne vois pas les gens tous les jours, ils oublient.
Si tu ne les vois pas assez ils s'en foutent.
Si tu ne vois personne tu ne vois personne.

Ils s'effacent ou on s'acharne, présence absente, présence persistante.

Ou bien c'est moi qui n'ai jamais vraiment été là.

Les compétitions de chevaux à bascules m'ont perdu après la primaire.

Je vois le futur sans pouvoir toucher au présent

Tout se passe dans ma tete mais il n'y a personne dedans.

Si tu vois des gens trop souvent ils fatiguent.
Si ils ne t'intéressent pas ils s'accrocheront.
Si tu veux quelqu'un tu dois l'avaler.

Le monde marche à l'envers et rêve du choc frontal.
L'illumination.

Et moi pendant ce temps,
je m'emmerde, je les attends.





mercredi 23 septembre 2015

Vingts oeufs

. Dionysos rends fou ceux qui refusent de croire en lui. Mettons votre tête dans un bocal, comme ça. Cela vous va très bien. On peint certains rebords de murs, de fenêtre, des morceaux de toits, avec des peintures couleurs fluos, au hasard. Et puis les gens dans la rue se déguisent, comme pour Halloween, arborant des apparats sensés terrifier l'entourage, amuser la galerie. Dans les galeries commerciales la musique de fond est une note de violon, tenue et cinglante, traversant un nuage de fumée. "L'imagination est toute puissante, décernons lui cet instant." Et la foule se lève et explose. La foule explose. Personne n'a peur c'est juste des choses qui arrivent On en déconne même Jean Charles explose en plein milieu de sa chute de building Xavier explose en se mouchant Ca fais vingts balles, tu te reprends, la caissière lève ses sourcils d'attente, c'est vingts balles merci tire toi

samedi 9 mai 2015

Vision D'ensemble.

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La création artistique est innée, mais pas magique.

Ca ne vous tombe pas dans le bec comme ça.

Il s'agit d'une routine mentale, jalonnée de check-point qui sont des totems affectifs personnels, émotionnels, ou des ordures qui pour une raison qui m'échappe se sont retrouvées ici. Comme de la mauvaise musique.

Je n'ai pas dis que pour autant quelque chose de simpliste était invendable.

Simplement restons-en à cette histoire de routine agréable : un chemin dans un jardin que vous avez toujours pris, chez des parents ou relatifs. Il est toujours le même, pourquoi changer d'itinéraire ? Le plaisir est optimal de cette manière, tant et si bien que vous frémissez à l'idée du jardin, et plus particulièrement au souvenirs de ce chemin précis, cet angle là de la caméra vivante.


Je n'ai pas beaucoup étudié l'art académique. J'ai ma propre académie, mais merci.

Et l'envie de créer titille à ce moment là : quand la combinaison que vous prenez ce jour là est la "bonne", vous ouvrez cette porte là, celle des idées.
C'est une parade, à vous de faire le premier pas.

L'art convenu est un joli ruban d'idées qui s'entendent les unes avec les autres.

Il s'agit ensuite de sculpter une histoire, c'est l'intention de l'auteur. C'est ce qui fait que quelqu'un d'ennuyeux et de sale en dedans peut quand même produire des frasques éblouissantes avec un simple bout de papier.

Comme Kant

L'envie d'écrire par exemple apparait dans le bec comme ça, mais uniquement une fois les bons déclencheurs activés : (ici c'est souvent) très tôt le matin, une musique que je n'écoute plus, des yeux de fille.


L'art-divertissement est le témoin de Jéhovah des esthètes.

Et Paf ! On vient de donner naissance à un système : une routine fonctionnelle, une intention plus ou moins claire et l'envie d'aborder les muses. On peut alors classer ses œuvres par système. Elles pourront s'agencer tranquillement dans le temps, ou faire office de rupture :



Il ne faut pas oublier qu'il s'agit encore une fois d'un traitement de signal. Qu'il s'agit de moduler une fréquence, le signal du rêve éveillé.

Il ne faut pas être patient avec l'inspiration. Ca n'est qu'un muscle comme un autre.

dimanche 5 avril 2015

Wodaabes

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Un post par mort. La philosophie de l'arbre qui grandit dans les entrailles de celui tombé avant lui

Je n'ai pas de regret pour les choses que je n'ai pas faite dès lors que je sais que quelqu'un d'autre s'y attelle.
Ma conscience n'est qu'un morceau, je respire par celle de tout le monde. Je suis leurs yeux, ils sont les miens. Et tant que je défriche ce à quoi personne d'autre ne touche, je reste essentiel.

Et les objectifs déçus des amants éclatés, et la moiteur de la raison sur le monde, je ne m'en préoccupe pas.

J'ai entendu parler d'une tribu de nomade qui vénère le beau. Est ce possible de voir encore le beau sans son cortège d'hypocrisie quelque part dans le monde

Ils se fardent la gueule et se peignent les lèvres au charbon noir, et dans leurs danses exaltées le soleil rayonne tout du long dans le blanc de leur yeux et dans l'émail parfaite de leur dents.

mercredi 1 avril 2015

Petit aparté en carton pâte

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Teddy est debout devant sa glace de salle de bain carrelée, l'encadrement du miroir est recouverte d'une épaisse pâte de poils et de poussière conglomérée. Teddy ouvre une bière sans regarder, fixant son portrait comme il ne l'avait plus fait depuis ses vingts ans, lui qui en a maintenant soixante six.

Le pscht de la bière sonne le glas d'une série d'effronteries à l'égard de toutes les règles épuisantes inhérentes à l'appart de Teddy, on est en pleine semaine et en début de matinée, il est dans sa salle de bain en calbute. Sa femme l'aurait ramené à la raison, si elle n'était pas morte quelques années plus tôt. Elle seule savait et pouvait le faire, et maintenant qu'elle n'est plus là, Teddy s'en bat.






Bref il se matte depuis tellement longtemps qu'il nique la rythmique de mon histoire, le centre de son attention : entre les deux yeux. Car ce matin en se réveillant notre très cher ne voyait plus double mais triple. Triple. Triple épaisseur, cataracte, myopisme et tralala.
 Avec une chiée de couleurs qu'il n'avait encore jamais vu
 Avec les intentions et les réflexions des gens dans la rue qui résonnent dans sa tête.


Au dessus du nez de Teddy s'ouvrait et se refermait calmement un autre oeil que les autres, semblable en tout point mais avec cette lueur interdite. Teddy est en bad.


Dans la rue il porte un bonnet qui fait visière et ça le gratte. Il galère à marcher et à comprendre avec cet oeil fermé, tout le monde croit qu'il est bourré et à vrai dire il l'est un peu, alors ça passe.

L'évolution n'est pas sensée être pour les vieux, se raisonne Teddy. Les vieux sont sensés creuser dans le miroir de leur certitudes de merde pour aller se promener dans leur canyons le week end. Il n'est pas prêt il est trop tard, quand les gens lui parlent il entraperçoit leurs fantasmes et leurs cauchemars.



Alors le mec finit par se ressaisir, dans son appart tout bricolé pour pas qu'on puisse le voir, sur-blindé de lampes halogènes pour pas sombrer dans le noir, il prend un café avec sa femme.

samedi 28 mars 2015

Le sourire

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Depuis que le vieux lion est allé se terrer au fond du cimetierre, je me suis mis à revoir la vie et la mort

Depuis que celui que je me définissais comme l'Homme le Plus Fort du monde a attesté des outrages de la mortalité, j'ai recompris de quoi tout ce cirque était question.

J'ai lu je ne sais plus où d'un certain je ne sais qui qu'il devrait être usage de prendre la mort comme on embrasse un vieil ami, comme un gros chat qui s'étend sur nos cuisses en hiver. A quel moment de l'histoire a-t-on commencé à angoisser quant à notre logique profonde de vivant ?

Et si je n'ai pas pu capter qu'un aperçu mou et estompé de savoir et de raison en ce bas monde, il n'en reste pas moins la seule chose que j'aurais le mérite d'amener dans la tombe avec moi. Le sourire

Alors, à la tienne, et bye bye.

dimanche 1 mars 2015

Dédé

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Des explosions millénaires africaines aux gamins les doigts dans le nez d'où sort l'eau potable en continue dans le courant d'où l'on se contente d'écraser nos culs de clopes d'indifférences, tout n'est que question de flux continue.

Tel des atomes dans l’ionosphère, les idées vivent choppent la crève et se rentre dedans, ou se font l'amour calmement.

Les sentiments seraient une variable de contre réaction du passé d'autrui et des cruautés implicites.

La vérité ne serait qu'une majorité absolue derrière un personnage imaginaire rose qui chie des croustibat.

L'arrogance s'accroit dans le dur labeur, cet échappatoire qui agit comme une drogue à deux gouttes d'eau.

mardi 27 janvier 2015

petite forme

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Chris trésaille au réveil par poing dans la gueule. La cave est étroite et profonde, comme ta sœur.

Un des gros bras se pointe avec un pistolet a aiguille, et enfonce le machin dans le cou de Chris pendant qu'un autre malabar lui maintient la tête fermement

Le patron au cigare lui explique pendant tout ce rituel, qu'il a deux jours pour trouver qui a fait le coup, deux jours pour s'innocenter. Que si il le fait, il restera non seulement en vie, mais on lui retirera cette puce et l'autre pour sa dette et qu'il pourra revoir Molly. Que dans le cas contraire, il crève.

De toute façon, si il ne revient pas se faire enlever tout ce bidule, il crève, se dit Chris.

Chez son pote ingénieur il pose la question entre deux bières, de si c'est possible d'hacker une nano puce de ce type là. Son pote ingénieur se marre : "si le patron au cigare venait de m'installer  une seconde puce, je commencerais à m'activer le derche pour comprendre ce qu'il me veut et comment le lui donner"

Il dit "ces machines là sont posées tout près de ta jugulaire, c'est pas l'enlever qu'il faut, c'est l'inverse : si tu dépasses le temps indiqué, elles pètent en milles morceaux. Le mieux serait encore de les laisser inactives, mais se serait pas étonnant que leur système de sécurité soit un truc aussi instable que dangereux pour celui qui y mettrait les doigts."


mercredi 14 janvier 2015

Cornichon Superstar

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Comme sortir des chiottes sans s'être rincé l'oeil.

Comme le cancer du lego

La grecque tragédie de la rue

La gravité zéro.

Quoiqu'il puisse arriver ne te lasse pas de racler les trottoirs.

Comme une pute qui accepte les chèques

Arpentes jusqu'à ce que tes chaussures n'enferment plus que deux gros rochers.

Au moins aussi insensible que la pire des beautés

Il existe soixante treize façons de toucher le fond
"Avec la tête" reste ma préférée.

La question est d'en vouloir
A qui et pourquoi

Le prochain café va me faire dégueuler.




Tout à coup ma maison est immense
Le living-room prends toute la place publique.
Les latrines de chantier. Je vous assure
que dans les fontaines il n'y a ni sang ni eau
Je ressens le bruit des chiens affamés
et le monde se transforme en voisinage.
J'ai payé cette babiole très chère mais
avec elle je nage dans la rue où et quand je le veux.

Les aliens bordel

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"Files moi vingts balles" Mary est accoudée à sa table en plastoche, occupée par trois-quart par ses gros seins.

Son fils à qui elle s'adresse ne les lui donne pas. C'est un bonhomme de huit ans, et merde elle a qu'à gérer ses thunes, elle l'emmerde c'est pas son jour.

Dans une autre pièce au même moment, un autre gamin a fermé les yeux si forts que la fenêtre en face de lui est sortie de ses gonds pour aller s'écrouler de toute sa lourdeur de vitre à la con, sur le parquet de maman qui exposait les vertues du brocoli , parabolant subtilement chaque guillemets.

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