jeudi 18 novembre 2010

Velvet Un.

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Cette armée sera la dernière, après il n'y aura plus que des contingences d'avis. Et c'est répugnant, des contingences d'avis. A mon avis.


Tout ce qui a pu se crier hier aura le même gout dans les bouches aujourd'hui, sauf que.

Sauf qu'il faudra beaucoup plus de tripes, à présent. Des tripes, pour affronter tout le confort qui envahit les villes, les rues des faubourgs pourtant les plus sales.

Il faudra beaucoup plus d'audace pour s'attaquer à la tranquilité qu'on nous impose, o' my brothers.

dimanche 7 novembre 2010

'Guess that we need Regrets

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On écris en faveur d'une obsession, pour se couvrir de la solitude.

Probablement pour être fou sans danger.


Il est probable que cet acte soi condamnable : qui est un écrivain, sinon un faible qui aurait trouvé un substitut pour ne pas souffrir comme les autres ? Ou l'inverse ?


Est ce qu'on peut réellement trouver la moindre trace de sagesse dans le fait de coucher sa spiritualité sur un support materiel ? Est ce qu'on est pas sensé vivre cette spiritualité en question ? Est-ce une manie typiquement sédentaire, de croire que les écris ne vont pas brûler ?

Brûler comme le reste ? S'envoler comme le reste, disparaître ? Parce les combles des maisons sont déjà trop pleines d'archive de la guerre, vous savez, et qu'on a plus le temps pour du triste futile, contemporain.

dimanche 17 octobre 2010

Clown ironique

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Moins tu manges, plus tu es fatigué. Plus tu es fatigué, moins tu arrives à te lever pour trouver à manger.

Il faut prendre conscience de ce processus, de ce cercle infâme. Sinon il te tueras.

Cependant, beaucoup d'idées et de raisonnements jailliront de ce manque. On ne comprend pas le monde en étant riche. L'argent n'apporte ni bonheur, ni savoir. Il permet simplement de se construire soi-même sa cage, avec sa roue et ses graines.
Être un Homme, c'est vouloir avant tout se distinguer du rat. Peut-être que nous allons au même terminus que ce rongeur, mais nous avons dû passer par un autre combat, car nos armes ne sont pas les mêmes.

Peut-être que s'isoler dans le froid relève du gâchis. Mais le gâchis est un concept comme un autre, qui mérite d'être compris et enseigné par du vécu. Ce dont nous souffrons, c'est d'un privation d'expérience :

La moindre douleur ayant déjà été vécue par nos aïeux, tous est mis en place pour que nous ne croisions aucun contretemps dans notre existence. Mais pourquoi infliger ce privilège à des être qui, par là même, n'ont aucun idées de la valeur de leur existence ?


La richesse matérielle tourmente, car elle creuse toujours plus la plaie métaphysique qui gît dans notre crâne. Nous ne méritons pas de cette exubérance. Ceci n'est pas une conclusion logique, mais instinctive.
Nous ne sommes que des êtres vivants.

A smile two die for

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Ecrire dans le silence, c'est comme fumer dans la mort. Ca n'a pas franchement d'utilité.
Mais par ailleurs nous tous, ici, nous ne faisons que prétendre (par orgueil) à un sens auquel on ne peut accéder par écris (l'encre est en train de geler).


dimanche 19 septembre 2010

Idée sans racine

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Ou alors je l'ai oubliée.
J’ai placé mon amour dans un endroit trop particulier, dans un ensemble de vide qui s’épouse couche par couche. L’un lie les idées, l’autre les expressions. Il est là, aux entrailles de cette pelote de laine.



dimanche 12 septembre 2010

Souvenirs

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Les souvenirs sont comme des zappings perlés qui auraient finis par coucher avec la mort. Ils nous dégouttent, à présent, ils nous font peur. De la nostalgie teintée d’effroi. Aurons-nous une chance de les revivre un jour ?




Une à une, ce sont des épingles que l’on enfonce dans la colonne vertébrale. Pourtant leur présent n’était que rarement aussi désirable, bien souvent d’ailleurs, les meilleurs passés sont les présents éprouvants.




Le temps nous apprend que sans souvenirs, nous ne pouvons nous façonner de quelconque façon : on ne sait qui on est qu’à travers les choix que nous avons pris dans les différents événements qui ont jalonnés notre existence.
Pourtant, ces mêmes souvenirs nous perdent : ils nous apprennent que bien souvent, nous n’avons qu’erré face au vent, et que notre personnalité n’est qu’une suite « d’adaptation », de choix égoïstes ou notre intérêt était notre seul motivation. Nous sommes chaque caractère humain, et son contraire.







jeudi 19 août 2010

#2 dream

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First, she cames out of a strange room whith a lot of friendly strangers, that I may have met.

After, in an english room with a shocked person who make me listen the "signal" into his broken phone (who suddenly makes all my muscles raping their teeth)

When I woke up, I was in a tall bed, not far from the sea, with a lady who slowly began to speak German. And then I woke up, again.

jeudi 5 août 2010

Heros !

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Il faut avoir la mort pour ambition !

La vie entière est une scène que l'on prépare pour le moment fatidique où toute cette histoire sera écrite en nous.

Les autres n'ont rien à voir avec cela. C'est soi-même qu'on importe. Qu'importe la mort si on y entre avec une fierté posthume ?

Il faut donc refuser sa fierté jusqu'au moment l'on ne sera plus apte à la consommer.

mardi 27 juillet 2010

Trouvé dans un cahier noir

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Prenez une personne. Tenez la bien fort.

Estimez le nombre de fois où vous vous sentez capable de lui donner une chance.

Multiplier ce nombre par 4 AINSI

Vous avez enfin un peu moins peur de vous-même.

jeudi 15 juillet 2010

Fourteen July.

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Un hélicoptère brisé-fondu dans le gazon, tout près d'escalier en pierre et de .. ma voiture. Des jets de pétrole s'en échappent, un visage ami qui rie d'en avoir sur la figure, comme toi.

Une maniaco-tarée qui déchire les vêtements et la peau avec. Elle est habilée en rouge. Elle a une amie.

Un Inspecteur-ninja.

Un homme qu'on redoute dans l'ombre d'un petit couloir embrassé d'arbres très verts.

vendredi 9 juillet 2010

Rusty man

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Je ne veux pas simplement que tu t'étouffe sous la masse, il faut aussi que tu crève de tes mépris passé, qui serais comme stimulé dans un futur collectif.

Qu'une patrie fonde sa peur sur toi.

Je ne veux pas simplement que tu fasses souffrir d'autre personne, ce qui arrivera quand tu te sentiras seule/renouvelée/ennuyeuse. Il faudra aussi que ces gens n'oublient jamais à quel point tu as laissé périr leurs aïeux sur de longues routes toutes zébrées de phares.


J'aimerai vraiment que ta pensée ralentisse sous toutes les choses qu'on t'apprend, que tout pourrisse tout doucement sous ta peau vernie. Une poche de ton poison percée qui s'écoule le long de tes joues si charmantes.

Mais au final, je me réjouis totalement à l'idée que les pires atrocités que je n'ai pas citée soient, quant à elle, tout à fait réelles, concrètes, logiques, directes, stimulantes et attractives.

mardi 29 juin 2010

"Armée puissante"

Une jeune fille et un jeune garçon, morts :

La fille : avant j'étais un chien
Le garçon : Oh ?
La fille : Oué. Et tu peux pas t'imaginer à comment on pense quand on est un chien.
Le garçon : On pense comment ?
La fille : On pense tragique.
Le garçon : Ah. Je le savais.

vendredi 11 juin 2010

Le troisième ennemi de Jimmy

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Le sang des héros est un mélange visqueux de peurs et de remords avec , au centre, un entrebâillement vers la hâte.

Mais ce n'est pas un problème.








Qu'est ce qu'on a pas le droit d'oublier ?


Et j'irais crever en enfer les 50 légendes qui ont cru pouvoir fouler le monde immaculé avec leurs idées trop précieuses et trop rapides pour qu'on nous les prêtes. Sermonnés dans la fange, bannis du royaume des connards, imagine. Imagine que : c'est pas grave. J'imagine que c'est pas grave
Jimmy n'a pas besoin de remords, il n'accuse pas l'oubli. Mais moi, j'ai peur.

jeudi 3 juin 2010

C'est vert, dommage.

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"Si les gens commençaient par écouter leur propre morale, tout irait mieux"

vendredi 28 mai 2010

scooters, vacances, automne

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Sans doute faut il apprendre à réaliser tout trop vite.

Elle arrive dans l'appartement avec une arme et le regarde. Elle tend l'arme vers lui. Il ne plaisante plus:

"C'est un vrai ?"

Elle fait oui, oui c'est un vrai. Elle ne continue pas en disant quelque chose comme "c'est un vrai avec des vrais balles qui vont t'atterrir dans ta gueule". Parce que les paroles de l'arme sont plus convaincantes.

Il tremble évidemment, et il lui demande une faveur : "j'aurai voulu que tu me tires dans la tête car j'ai très peur de souffrir plus que de mourir" Alors elle colle son gun sur son front gras.

Pas si gras que ça, le mec se jette sur la nana. Il la fout à terre, lui met une gauche : il a mal au bras parce qu'il n'a pas l'habitude de frapper / de frapper du gauche / de frapper un joli visage alors il hurle et prend le pistolet. Et la fille, le visage en sang, le regarde et ris.

samedi 22 mai 2010

Quelle est la différence entre une merde et une oeuvre d'art

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Chez lui trônait, dans une pièce secrète, le portrait gigantesque :
une photo de femme nue. Sans doute celle qu'il eût adoré le plus.


"C'est du fantasme grec antique moderne", je dis

"Avant, on représentait les femmes avec le minimum d'érotisme autorisé, mais ... Tu crois vraiment qu'un citoyen grec antique resterait de marbre face à une photo bien actuelle de femme nue, toi ?"









Et la différence, c'est le spectateur.

dimanche 9 mai 2010

L'importe du savoir

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Il y a des casinos remplis de morts au paradis. 4 rafles.


Rien de tout ça ne se serait décousu si il n'y avait eu ce foutu sacrifice de poisson. Et quand on a regardé par la vitre de la voiture, dehors il y avait une image bleue d'arbres éclairés en bleu, et une biche que j'ai pu voir s'enfuir.



Tu seras capable de zapper tes propres idées, les unes vers les autres, à la vitesse d'un zapping télé. Et tu diras : 4 rafles c'est peu, c'est rien. Et tu prendras des bains de cendres acides puériles et minables (parce qu'elles proviennent de films Disney qu'on a brûlé) et tu chuchoteras en même temps des jolis souvenirs à tes enfants qui auront vachement les boules de te regarder prendre un bain de cendres acides puériles et minables (parce qu'elles proviennent de nos films que Disney a brûlé) et t'auras franchement, franchement l'air d'un fou mais plus rien de tout ça n'aura d'incidence, plus rien de tout ça ne seras sensé face à la vérité qu'il te sera permis d'assener (et qui elle se vaut comme n'importe quelle autre vérité) : tu pourras zapper tes idées comme un télé shopping philosophique, mec.


dimanche 25 avril 2010

NIHIL

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Le cahier vert :





Ne vomis pas tes idées.. Respire, respire fort .. prend ta respiration ..





Non, tu ne vomis pas. Penses à des trucs souples, pense à des trucs dociles, des trucs moins métaphysique.. des trucs concrets : construire une maison.. encore plus concret .. ouvrir un robinet d'eau .. des .. des nuages.. des nuages peints .. des nuages peint sur une toile AVEC UN PINCEAU SUPER CONCRET

ENUMERE : - un mec pendu dans sa cellule (jsuis même en train de lire un putin de script)
- la phrase "ne fait plus jamais ça"
- -Vénus
- Une salle plein de poussière avec un psychiatre très blanc dedans. Il tousse et du stétoscope qu'il a autour du coup jaillit du t-alc
--- S'auto-enterrer sous des roch-e-r-s trop gros, ne plus respirer, ne plus comprendre, refuser de s'accepter, se banir et s'humilie-r--

Tout les porcs de leur peau, tout les porcs de leur peau, tout les porcs de leur peau



Je n'ai plus de nom, et ma maison s'enruine. Je n'ai plus rien à errer, il me faut trop de temps pour me souvenir. Encore plus pour construire du souvenir. 24 heures éveillé pour construire une seule histoire, c'est du rendement stupide






1024 partie perdue pour 3 de gagnés, c'est ça le niveau dur du démineur


Musique : fais la toi-même.

C'est quoi un cochon ?

Elle monte dans sa voiture : "Voila, roulez, juste : partez. Moi je ... rien du tout : faite ce que vous voulez avec moi. Il faut juste que je parte et tout changera, alors faite ce que vous voulez"

Une truie géante raconte l'histoire d'une mourante. Elle dit qu'elle va mourir pendant toute l'histoire et rideau. On pourrait même installer les spectateurs avec des numéros dans les mains, et des mines tout autour. 1025 contre 3.

Musique : le silence electrique d'un verre de vin qui tombe du dixieme étage sans qu'on le regarde. La basse jouée par un thanatonaute, la flûte par une dénomée Camille qu'on connait trop mal, et quatre pingouins pour le silence.





Il faut sans cesse se souvenir du futur : on l'a déjà vécu, avant. On a déjà prévu le coup. Il faut juste arrêter d'être con. Or le futur rend con... C'est juste une autre définition de la viellesse; faut pas s'affoler.


HURLE HURLE HURLE HURLE HURLE HURLE HURLE HURLE HURLE HURLE HURLE


La vitesse dépend de l'intention d'être différent.


Il ne m'est plus permis de m'égosiller. Il me reste peu de temps avant de m'enterrer, et d'étouffer surtout. Pardonne moi.
Fragment de cahier vert, les ennemis de Jimmy, et un peu de revomis. Pardonne mon manque de rêves.
Fragment d'ennemis, le cahier vert de Jimmy, du revomis et le démineurs. PArdonne mon manque d'amertume (c'est à cause de lui que j'écris si mal).
Cahier vert d'ennui, revomis de bombes, fragment de Jimmy.

Fragment de Jimmy

Fragment de Jimmy

"Pourquoi je t'envoie ça, à toi ? "


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Pourquoi fantasmer sur l'autre, quand je vois au quotidien le mal qu'il est capable de faire ? Je me détruis si bien tout seul, pourquoi l'enseignerai-je à autrui ?


Pourquoi s'aimer, s'unir, l'aimer, nous unir, ne faire plus qu'un avec tout plein de gens, ne faire plus qu'un sans pleurs personnels, sans tristesse en solo... Faudrait-il en plus que je leur cède ma personne ? Faudrait-il en plus que je me cède le droit d'être amoureux ?


Pourquoi cela ? Quelle plaisir cette "punition" va m'apporter ? Est ce qu'on peut s'infliger l'amour ? Est ce qu'on peut t'aimer quand je me déteste ? N'est ce pas simplement .. injuste ?








Musique : Burn my Shadow -Unkle

lundi 5 avril 2010

Humerich

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J'aimerai rencontrer quelqu'un juste avec le geste qui consiste à faire voler sa tignasse en soufflant dessus. Vous savez, on fait une grimace, comme un aspirateur à l'envers, et on souffle sur les trois cheveux qui dépasse trop, et qui s'envolent alors. J'aimerais trouver une personne qui le fais, j'aimerais le faire avec elle et qu'ainsi on devienne amis.

samedi 27 mars 2010

Jenny Hendrix la vache qui rixe

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(Petite indication : il faut lire ce texte en respirant le moins possible, et en bougeant. Comme ça vous comprendrez ce que c'est, un poisson rouge. Bande de salauds)








Vous ne serez pas spectateurs cette fois-ci. Non. Je vous en refuse l'accès. Vous n'avez pas à être ici. Je n'ai rien à offrir, allez vous-en, je n'ai rien à donner, restez ici.

Restez ici pitoyables et contemplez les choses se faire sous vos cerveaux. Regardez comme un homme qui agit est beau. Regardez comme, assis ici, vous êtes laids, ignobles, inutiles.


Vous ne serez rien demain. Vous ne serez jamais rien, jamais. A aucun moment. Vous n'avez aucune chance, partez, faites vos valises, abandonnez, rentrez chez vous, allez vous en, oubliez, regrettez, faites vos adieux sur cette immense soupe barbare de rien.

Allez vous faire apprécier par d'autres, par du ressentiment poussiéreux. Allez, je vous l'ordonne, cessez d'êtres, soyez plus que vos chemises. Soyez plus que le monde entier. Soyez vertigineux, toujours, pathétiques et sublimes. Soyez des rats. Soyez des saints. Vendez votre corps aux putes, peignez-vous les couilles du sang miséreux d'un milliard de scandales. Ridez vos idées. Riez vos voisins, inondez votre ville, vos amours, votre haine incapable qui se tarie de tristesse dans un coussin crevé depuis milles ans. Milles putins d'années, soyez la chose la plus commune du monde, soyez agréable à haïr. Soyez ce que tout le monde refuse d'imposer.





On peut reprendre son souffle avec "bang bang" de Nancy Sinatra

samedi 27 février 2010

"Tu a couché avec, mon amour ?" "Non, pas encore"

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Mais un mec c'est franchement con, c'est con de s'imaginer que tous les trésors d'une femme lui seront donnés. Nan mais attendez : vous avez bien vu, non ? Vous avez bien vu à quel point c'est improbable une femme ? On aurait une place dans cet univers ? Jamais.


Faut pas trop s'en vouloir hein, mais c'est le genre de soirée ou on aura jamais le bon costume, on feras toujours tâche. A boire du whisky et à fumer du cigare : ça fais tâche, on se retrouve seul. C'est sans doute "sophistiqué" le bon mot.


Y'a ce côté un peu fâcheux, un peu honteux qu'un homme porte toujours en lui, ce côté "mais moi je t'avais apporté des fleurs pour t'aimer vachement". C'est rangé dans une poche ce côté là, ça pars pas. En particulier quand on regarde ses pieds, enterrés sous des roses en question.



On lira le journal, on portera des lunettes, on aura une rides pour elles, pour chacune d'entre elle. Je vous crois.




Music : 'My Favorite Song' de Gush

jeudi 11 février 2010

Bollocks

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(C'est elle la fille en question)













La fille et le psychologue sont dans une salle de bain. Le psy est assis sur une chaise et la fille est debout. Elle marche, du tapis de bain au panier à linger sale, puis l'inverse, encore et toujours.

Et elle lui dit :

"J'entends souvent des gens raconter des conneries. Vous savez du genre 'les temps changent', 'les choses ont changés'. Eh ben ... C'est des conneries. Moi je crois qu’on n’a pas changé depuis ... au moins ... la Grèce Antique. On est toujours dans le même monde, dans le même monde d'humain.
Oh oui on est plus de privilégiés ... Mais on est plus nombreux ! Et ce qui m'intéresserait se serait de savoir si on est plus heureux qu'avant ... Je pense pas ... Enfin se serait vraiment bien de l'étudier ... Mais se serait impossible.

Nan c'est pas que je crois pas, c'est que je le sais, je le vois ... Enfin je le vois pas justement : j'ai jamais rencontré qui que ce soit qui me semblait être capable de changer le monde ... J'ai rien lu, rien vu, et en creusant je pourrais facilement affirmer qu'il n'y en aura pas. Pas de mon vivant en tout cas... Non.

ET ÇA AUSSI ça me fait chier ! Bon sang ! Tout part, tout s'évapore quoi ! On va tous mourir ! Je veux pas qu'on meure tous ! Pas tous ! Parce qu'à cause de ça on peut pas donner de sens à nos actes... On peut pas se dire "oui on se rappellera de moi, y'en aura au moins un pour penser encore à moi quand je serais mort" parce que enfin si ... Ça marchera peut-être, mais pas longtemps ! On peut pas non plus se dire "j'ai qu'à faire des enfants comme ça ils porteront un petit bout de moi, quand je serais mort" parce que pareil ! Ils vont crever ...

Et ça et tout ça ben ça me fait vraiment trop chier vous voyez ? La vie des gens, je veux pas la même. Je veux quelque chose d'autre moi, c'est clair ? Je veux quelque chose d'autre ! Au moins ... au moins pour moi ! Pour moi... Parce que c'est bien ça le pire dans l'histoire : je veux pas être différente pour les autres, ça se serait une illusion pas vraiment difficile à encaisser, honnêtement ... Mais je veux être différente pour moi, je veux sentir que je n'aurai pas la même vie que les autres. Parce que c'est une idée de merde que d'avoir la même vie que les autres ! A quoi ça sert d'avoir la même ? Ils l'ont déjà ! On voit déjà ce que ça donne, on vit déjà avec ! Comment les gens peuvent se vanter d'avoir la même vie que leur voisin ?

C'est ça qui me fait peur ! L'impression d'avoir tout vu, tout le temps ... Et les gens parlent et leur connerie, leur intelligence, leur beauté ... Ça me fait gerber. J'aimerai venir à leur table et gerber dessus, gerber sur eux, parce que j'en peux plus de les revoir, de revoir les mêmes films de réalités ou tout le monde parle pour dire toujours les mêmes choses.

Mais vous savez ce qui me rend vraiment malade ? Vous savez ce qui me rend folle ? C'est que je sais aussi ce que vous allez me dire. Vous allez me dire "tout va bien, vous êtes juste anxieuse/angoissée/stressée/en train de vieillir". VOUS ALLEZ ME DIRE QUE JE VAIS BIEN. Alors que le contraire m'aurait sauvé... M'annoncer que je suis folle, ça aurait changé ma vie, ça lui aurait donné un vrai sens, une direction, une direction inattendue : je l'aurai obtenue ma vie différente, mon existence que personne d'autre ne peut avoir. Mais non. Vous allez me dire que je vais bien.
Et le pire c'est qu'on vous admire pour ça. Et le pire c'est que les gens vous payent pour entendre ça, ça les soulages de savoir ça. De savoir que leur vie ne fera pas un bruit."










Music : "Headshots" de Suzanne Vega

mardi 9 février 2010

Engager la conversation

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Assis chacun sur un canapé vert, une table basse entre eux deux, un saladier rempli de noix sur ladite table:

"-...
-Oui... Allons-y
-...
-?
-...
-Mmmm... Je vous écoute
-...
-Il y a un problème ?
_...
-Vous ne voulez pas me parler ?
-...
-Vous préférez peut-être répondre simplement à mes questions ?
-...
-Vous ne vous sentez pas bien ? Je vous dérange ?
-... Chut...
-Ch... ? Je ? Chut ?
-...Oui...Chut..
-Vous ne voulez pas qu'on discute ?
-...
-Mais ?
-...
-C'est que c'est un peu genant pour moi !
-...
-Je veux dire, je suis un peu là pour ça vous savez ...
-...
-... mon travail nécessite une interaction, je ne peux pas simplement vous observer ne rien faire ..
-...
-Avez vous peur de parler ? Est ce que parler vous angoisse ?
-Oh je vous en prie. Parler ? Je m'amuse à faire toute la journée, je parle tout le temps et à tout le monde, et à personne, la journée, la nuit, consciemment, inconsciemment ... Alors là je nous accorde du silence.
-Mais ... Pourquoi maintenant ?
-Parce que ... Parce que le silence quand on est seul ce n'est pas le même silence. Seul, on fait face au silence, il nous est imposé : Forcément ! On pourrait toujours parler aux choses qui ne nous répondent pas, mais ça reste du faux, de la triche, du faux silence. Avec quelqu'un c'est plus le même silence, il est volontaire, on pourrait toujours parler, mais on ne le fait pas. Et cela donne accès à beaucoup plus d'horizons. Vous comprenez ?
-Je vois ce que vous voulez dire.
-Alors taisez-vous.
-Mais pourquoi ?
-...
-Pourquoi moi ?
-Comme ça...
-Mais enfin, je ne suis pas gratuit !
-...
-Vous m'avez payé pour cette entrevue, je suis sensé vous analyser, vous parler, comprendre ce qui ne va pas chez vous. Je coûte plutot cher alors pourquoi me voir moi pour me parler ? Pourquoi ne pas parler avec des amis ?
-Je ne veux pas parler à mes amis.
-Alors faites des rencontres, ou parlez à vos ennemis : cela vous coûtera moins cher !
-Je ne veux pas parler... à une autre personne que vous.
-...
-...
-Excusez moi de vous poser cette question, mais ... M'avez vous engagé comme psychologue ou comme être humain ?
-Je vous ai vu un jour, dehors, il faisait froid, vous achetiez des fruits sur la place du marché. Je vous ai trouvé intéressant. J'ai su que vous étiez un psy alors je vous ai acheté pour ça. Je suis votre client silencieux, vous êtes mon docteur muet. Vous m'apaisez sans avoir besoin de faire quoique ce soit.
-Vous me mettez mal à l'aise...
-Je m'en fous. Il me reste quarante cinq minutes de vous."

samedi 6 février 2010

Ames. des tas.

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« moi je pense que je ne serai jamais prêt, et pour être honnete ca me rend triste, je ne suis pas heureux et je pense pas que je le serai un jour, et ca c'est pire que la mort »

Il est possible que vous me détestiez.
Sa vie était comme une marée, un paquebot emplâtré.

Il est possible que vous me traitiez de sale con.
Un con c’est sale, c’est toujours sale, ça agit toujours dans le but de souiller. C’est ça qui dérange vraiment les gens, pas le fait qu’ils soient con. On se fiche de ce qui se passe dans votre tête, du moment que ça fait pas de tâche sur la notre.

Le bleu angoissant d’enfer.
En enfer moi je pense qu’il fait plutôt très froid que très chaud. Parce que la chaleur, tout ça connote plutôt l’idée de fraternité, de rassemblement, on a découvert le feu et c’était avant tout pour améliorer notre qualité de vie : on a brulé des mammouths avant de brûler d’autres humains. Tandis que la glace … ben ça fait toujours autant chier.






ANACHRONISME

Mais qui s’en fout ? Je continue de réfléchir à l’idée que certains se basent sur l’espace et d’autres sur le temps : là par exemple j’ai écris ces bouts de textes à plusieurs semaines d’intervalles… alors quoi ?

C’est facile : c’est pour ça qu’on aime pas les tongs et la vie dans certaines situations.






Music : l'album "the sea" de Corinne Baley Rae

vendredi 5 février 2010

'like the wind, exactly ...


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Je ne t'en veux pas :

Dans un énorme couloir, à rouler des mécaniques, t'en es pas moins seul.

C'est pas vraiment grave tout ça, mais si tu le ressens quand même (la gravité) c'est parce qu'on est pas le matin. Y'a que le matin ou tout est pas trop grave, le matin devant le café, le matin devant le café avec les cheveux mal faits, le matin avec une allure impopulaire.



Tu as rêvé -plus ou moins- qu'on étais tous amis (sauf ceux que tout le monde déteste). Alors je me demande ce que tu peux bien foutre maintenant, ici dans le gris vertical (... la gravité !). Et pourquoi la seule oreille que t'approche de très près c'est celle de ton téléphone ? Je m'énerve pas ! Mais enfin, en tout cas c'est pas grave : J'associe les réponses à la neige, j'associe le bonheur au froid pour l'instant, et puis je ne t'en veux pas.





Music : "Eric is dead" de Panda Su

lundi 1 février 2010

Le deuxième ennemi de Jimmy (ou Pluto, le chien de Mickey)

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Rouge glacé sur les lèvres, putes médiévales en pleine ascension.







Souffle.

Une deuxième épine dorsale : celle qui fait vibrer la braguette du cœur. On est assis, tristes, déçus et illuminés, tous.

Cruauté : quelque chose de magnifique qui s’en fout de toi, de façon tout à fait magnifique

Il est là, il les observe tous. Il les observe se pavaner, il les observe en pleine quête de poésie, en pleine quête de coït cérébral, il ouvre sa gueule de poisson béante, et la referme d’un claquement. Il réitère, toujours plus fort (le claquement, pas la bouche), il voudrait gonfler pour être gueule-de-bois, il voudrait être aveugle pour faire chier les sirènes. Les faires chier, pardonner leur mensonges grotesques que tout le monde digère sans modération, les faires chier, leur vendre du sexe sur une autoroute, mettre du vin dans leur eau.

Claquement : quelque chose de bruyant mais dont tout le monde se fout, de façon tout à fait subite.

Et ça paraît évident à personne, excusable à tous, c’est l’argument le plus puissant de ce millénaire.

C’est le hasard le plus somptueux qu’on puisse donner à la moindre essence de ce monde, afin de lui permettre une vie différente, une vie cruelle. Cruelle pour eux, cruelle pour les autres de ne pas avoir été invité, jamais, jusqu’à dans 4 minutes ou tout changera : cruel, je vous dis.







Music: "Farewell, Mona Lisa" de Dillinger Escape Plan.

jeudi 28 janvier 2010

Shoot, baby ! Shoot ! Baby, pull the trigger !

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« Et si elle se contentait d’accepter un petit rencard avec lui ? Ils pourraient juste faire une petite balade l’après-midi. Elle pourrait le sortir du mortuarium et il ferait peut-être meilleure figure. L’emmener en pique-nique. Faire des trucs drôles. »

dimanche 24 janvier 2010

J'écrirai des trucs tristes quand je serais heureux.


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La souffrance n'est pas la même si il n'y a personne pour la regarder. C'est pour ça qu'on a inventé les parents, les amis et les docteurs.

Quand on souffre seul, on est un égoïste. Pour éviter ce cruel état de fait, si on se retrouve dans une situation où souffre sans personne autour, on se contente de se retenir, sa respiration.

Jusqu'à ce qu'on puisse raconter tout ce qu'on est en train de souffrir aux autres.

Sans personne pour regarder, on a mal qu'à moitié (c'est la comptine du jour)

C'est un peu comme l'arbre qui tombe au milieu de la foret sans que personne ne le voit tomber. Sans personne, on ne sait pas si c'était un sapin ou un hêtre.

Sans les autres, on ne sait même plus si on souffre ou non.




Music : "I know what I am", Band of skulls. Oué hein ? Bizarre.

lundi 18 janvier 2010

"Ici tous ont leur façon de semer l'ennui"


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Hypothétique : marcher sur le fil des nuages sans se vautrer. Une autre théoire : La théorie de la charge d'éléphants : J'ai lu quelque part (en France si je me souviens bien) que si jamais des éléphants te chargent, tu es chargé (AHA) de te mettre au sol. Tu te couches par terre et tu attends.


Si il y a des mauvaises langues, c'est dommages pour elles ! Je ne part dans rien d'inconsistant, quand je dis qu'il faut se coucher par terre et attendre. Rien à voir avec une logique fataliste ou quoique ce soit. On se couche pas "parce que de toute façon c'est fini". Non. On se couche parce que bien souvent les animaux n'aiment pas mettre les pieds sur des trucs dépressifs, mort, incertains et solitaire.(et un homme couchés englobe tout ça) C'est une précaution.


Et bien souvent on fait comme eux.

samedi 9 janvier 2010

La théorie du petit pois carotte

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Dans la vie il faut toujours commencer par ce qu'on aime pas (moi j'aime pas les petits pois carottes). Comme ça après il reste le meilleur, et on est pas obligé de se forcer pour manger le meilleur.

La souffrance, les peines, la tristesse et tout ce qui nous apporte énormément de choses mais qu'on a trop souvent tendance à rejeter par (peur) ce qu'il s'agit, selon maman, de choses "mauvaises"... Et bien ce ne sont -après tout- que des petits pois carottes ! Il faut les manger en premier, le bonheur, on est pas obligé de se forcer pour le manger.







Music : My old friends- Emilie Simon. Et puis mon chat miaule de tristesse, le regard figé à la fenêtre sous un derrière de neige.

dimanche 3 janvier 2010

Guerre niqua

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"Une mouche écrasée, c'est comme un tableau abstrait. Celle qui orne la main excitée d'Amir, fier de son trophée au point de rire aux éclats dans le grondement des armes, pourrait ressembler, au hasard : à une fleur malade, un crabe mutant, un objet céleste, un autoportrait dans un miroir déformant, un sourire de purificateur ethnique, un burek mal cuit, une baklava ratée ou un intellectuel médiatico-zélé, un décret du Conseil de sécurité de l'ONU, une vue aérienne de ville blessée... Je saisis la main d'Amir, et j'en regarde la paume souillée. J'y vois Sarajevo, mourante."