lundi 9 décembre 2013

Let me introduce yourself to yourself

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C'est l'histoire de trois animaux assis dans un bureau autour d'une table, ils sont assis et discutent.


Le premier est une araignée. Comme toutes les araignée dignes de ce nom elle partage son temps entre faire une toile et raconter sa vie. C'est l'araignée la plus curieuse que je connaisse, elle doute d'absolument tout ce qui existe et qui n'existe pas. Elle peut être encline à faire de grandes choses, elle peut être en dessous de tout. C'est une sacré connasse. Ses cents cinquante yeux lui permettent de voir les différentes nuances du réel.

Le deuxième est un chat aveugle. Comme tous les chats dignes de ce nom il partage son temps entre s'endormir et griffer ce qui se trouve à portée de griffe. C'est le chat le plus sage que je connaisse, il ne parle presque jamais mais quand il l'ouvre c'est pour donner des ordres que tout le monde écoute. Parfois, il détruit la toile de l'araignée, parfois il se fait les griffes sur la chaise. Il n'est ni bon ni mauvais, mais fera tout ce qu'il peut pour que tout le monde survive.

Le troisième est un serpent. Comme tous les serpents dignes de ce nom il partage son temps entre injecter son venin et manger des trucs énormes. C'est le serpent le plus badass que je connaisse, il rêve de voir le monde brûler, et s'engueule avec l'araignée. Il voudrait prendre la place des deux autres, d'ailleurs sa queue passe par le dessous des trois chaises dans le bureau. Son énorme bouche hurle au désir éternel. 


Cette salle est circulaire, et se situe au milieu d'un dôme plus grand, remplie d'eau. De l'eau de mer. Dans cette eau nages des poissons. Les poissons n'ont qu'a nager où ils le veulent, cela n'importe pas. La force cinétique de tous ces poissons en mouvement fait que la salle ou se trouve les trois animaux se tient exactement au centre de la pièce.


Allez expliquer ça a un psy. 

lundi 4 novembre 2013

Au cas où

Des quelques instants ou nous étions encore rattaché l'un à l'autre, tu dois te représenter qu'il n'en reste que des miettes. De luttes de pouvoir, de possession, de domination, et de toute ces merdes absurdes.

Oublie.

Je n'ai jamais été bon qu'à raconter des histoires. De ces quelques moments éparses j'ai déjà réalisé les croquis, et gardé en moi cette bouche émouvante et ce regard capable de figer le temps. 

Tu m'appartiens pour toujours maintenant, l'histoire continuera sans toi, et sans plus personne pour l'écouter, ni même pour attester qu'elle ait bien eue lieue. Mais tu es dans cette immense ville avec les autres, qui pour une raison ou une autre s'y sont retrouvés coincés. Et je ne relâcherais aucun d'entre vous.

Alors pour vous dire, vous êtes dans de beaux draps

samedi 2 novembre 2013

All about picture

J'ai peur de ne pas te revoir. Si tout s'arrete ici tu ne seras plus qu'une image. Peut-être entendrais-je encore un peu de ta voix, sans que le son ne s'y accorde tout à fait, les souvenirs ont souvent cette saveurs synthétique de jeux vidéo mal fait : ce n'est pas vraiment toi, c'est une image.

J'ai beaucoup de livre d'image. Je déteste les livres d'images

Ce n'est que dans des mouvements discordants que certaines vieilles impression parviennent, chaotiquement, la saveur des lèvres de machin, le soleil de tel endroit. Qu'il n'en reste qu'un mouvement, qu'une simple composition mentale me déprime.
 En mettant tout en miette, que toute mon existence soit un instantané glauque, c'est comme si je n'avais jamais foulé cette terre du pied.

samedi 28 septembre 2013

A coté de ses grandes pompes

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A l'heure ou je tape ces quelques entrées je ne parviens pas à rassembler les morceaux de mon cerveau, qui traînaient dans la pièce, même pas cinq minute auparavant.

Je ne veux pas de cette journée, vous pouvez la reprendre. En faire un investissement quelconque. Vous la carrer dans le cul. Qu'importe, éclatez vous. Mais prenez là.

Avec elle je serais tourmenté de part en part, la fureur du monde et la friction de celui-ci, à une telle vitesse, risque de venir faire fondre mes orbites. Risque de nécrose. Risque d'avoir la frousse à avaler les draps de son lit pour être bien sur de bien être dedans, de part en part.


L'impression que maintenant, tout va faire peur. Qu'à présent, tout ne sera qu'agitement de synapse, quelques neurones frétillent pour le nouveau shampoing ultra doux, une armée de neurone pour la gosse dans la rue, et un pauvre connard pour toi.


L'impression que maintenant, tout va devenir excitant. Mourir dans l'oubli. Mener un combat. Remplir ses paperasses. Un combat contre un terrible ennui. Vermeil.

J'euphémise, j'aurais tellement adoré posséder de tels problèmes !




samedi 10 août 2013

Tyr Gly Gly Phe Met Thr Ser Glu Lys Ser Gln Thr Pro Leu Val Thr Leu Phe Lys Asn Ala Ile Ile Lys Asn Ala Tyr Lys Lys Gly Glu

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Autrefois, elle était plutôt perrave à ce jeu là


Cache-cache


Elle se démerde bien mieux, tant que pour la cachette, que pour sa capacité à y rester terrer le plus longtemps possible


La peur


D'une part des champs de visages rongés par l'acide citrique

D'autre part l'ennui mortel




vendredi 8 février 2013

Oooooh not again ! 2

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Alors, quand il est assez proche, il esquive, par la droite, le geste est élégant. Il sent toute sa tête tirée dans la direction opposé. Son adversaire l’a ramené d’un point A à un point B par les cheveux, de toute la force de son bras. Mais il tient bon, il pivote pendant le mouvement, s’entortille pour trouver une position qui lui permette de s’arracher de l’étreinte plus facilement.
Prenant appui sur un pied, il s’arrache de la situation.
Il est dans les couloirs et une de ses côtes n’a rien à faire là.

Dehors : Dans l’appartement, il y a du café chaud, les sens se calment. Deux pilules roses, une gélule bleue et blanche.
Fumée de cigarette, soupir. Une autre rose.

Ils ne sont pas loin tout les deux, et il est effrayé par ce qu’il vient de se produire. Essoufflé, mais surtout paralysé, alourdis du poids soudain que les lieux ont pris. Comme un changement de planète La pression l’étreint, il ne peut plus courir. Les images parviennent lentement à lui, il nage littéralement debout.

Son adversaire se met à courir en sa direction. Lui, il n’a rien senti du tout.

Dehors : Il est en train de prendre son café dans la rue. L’appart n’est plus là. Une tasse de son appartement, avec son café d’appartement, mais dans la foule. L’appareil froid dans la poche du manteau crisse sous les jointures, et chauffe sous la paume de la main qui l’empoigne. C’est une journée pourrie.

Ils tombent tout deux d’un seul coup. Le plancher s’est dérobé au moment ou le monstre affamé de colère se jetait sur sa proie.
Ils ne font que chuter, ne se préoccupant même plus de l’un ou de l’autre.

Ex aequo.


Dehors : Panique, respiration battant la mesure d’un match de boxe. La réalité s’est remise à sa place. Et je n’ai tué personne.

jeudi 7 février 2013

Oooooh not again 1

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Il entaille le flanc gauche de la boîte d’un revers de la lame. Elle frotte contre la boîte, raye ses parois dans un grincement très vif. C’est une façon d’annoncer son entrée.

Mais son adversaire a déjà bondi, se projetant en arrière, le corps tout replié sur lui-même, presque en position fœtale, il passe d’une pièce de la boîte à une autre, et se rattrape durement contre une étagère. Il est déjà bien loin.

Dehors : un hypermarché, il y a du monde qui s’agite partout. Et la musique qui passe tabasse drôlement l’ambiance, elle cogne dur et délave le comportement des gens. A moins que ce ne soit l’effet hypermarché.

L’effet hypermarché : Même les fantômes qui s’y trouvent sourient plus souvent que les êtres vivants qui s’y entassent.

Alors qu’il poursuit sa fuite, traversant des bibliothèques entières de mémoire humaine, il atterrit dans la grande cantine de la pensée. Il barricade rapidement avec un chariot en métal. Mais il n’entend pas son agresseur courir, et il ne s’attend pas à entende son agresseur courir, parce qu’il sait très bien à quel point c’est vain pour eux deux.
C’est un combat qui doit prendre son temps, on ne peut pas faire ça a la va vite.
Aucun intérêt.

Dehors : La pluie et la rue. Là il arrive qu’on vous regarde, à cause de votre trajectoire, parce qu’aucun d’entre vous n’est parti et n’arrivera au même endroit, ni au même moment. Un ensemble de molécules totalement désynchronisée. S’il fallait comparer. Un engin froid dans la poche du manteau

Le chariot et la porte partent en morceaux. Oué, en morceaux, tout les deux, ils tombent quasiment en miette sous le choc. Et ce qui en sort avance, toutes dents dehors, le couteau rayant tout ce qui se trouve à portée. Et l’autre se cache le visage, parce qu’au visage ça craint.
Il se trouve en territoire ennemi, il faut partir très vite et très loin, il faut être malin, surprendre par la fuite. Prendre le temps.

Dehors :. Un son de foule, avec le vent et les odeurs. Les yeux fermés, aucune idée d’où.