jeudi 3 décembre 2015

Vue d'ensemble

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Ce blog est mon avorton, ma vieille pièce de cancer incapable
mon foetus pleurnichard carnivore

A chaque fois que je le croise, avec son éternelle morve au pif, j'ai envie de le claquer
Au lieu de ça je tends un membre et il le bouffe

J'aurais pu l'habituer à un autre régime

J'aurai pu faire de lui un puissant critique des sociétés
Un séducteur atrabilaire
Une startup quelconque


Mais c'est une loque qui colle au parquet et laisse derrière lui des marres de baves


Tous mes problèmes exceptionnels jusqu'à l'épuisement.

 Il est toutes les nuits ou j'aurais pu douter des sens de l'existence.

Chaque conversation avec l'autre moi, référencées, datées, archivées.

Comme une vitrine de maladies exotiques














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Figure 1

Dans les carrefours les gens qui s'y baladent apparaissent comme marchant sur leur miroir : relié par les pieds, le double de chacun se découple en vies parallèles, sous la surface.

Figure 2

De leur tête se noue un tronc. Relié à une masse noueuse entre le ciel et la terre. On peut voir les accrochent dépasser.


Figure 3

Il y  a toujours quelqu'un qui m'attends au dernier étage d'un grand building, elle tient une coupe de mort au rat et un humour insoupçonné.

Il y a encore quelqu'un en moi qui se cache dans les conduits d'aération.


Figure 4

Les morts ne sont crédibles que lorsqu'elles sont fictives.


Figure 5